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Vidéo incitant les enfants au suicide : Youtube kids dans l'embarras

Une pédiatre américaine a tiré la sonnette d’alarme après avoir découvert sur YouTube un dessin animé comportant une séquence d’incitation au suicide. La vidéo avait été repérée plus tôt sur YouTube Kids, l'application filtrée pour enfants. Le Washington Post a dévoilé l'affaire, en interviewant la pédiatre Free Hess qui avait lancé l'alerte sur son blog mi-février. Surfant sur YouTube, elle avait repéré l'inclusion, dans une banale vidéo du jeu Splatoon de Nintendo, d'un message d'invitation au suicide.

La vidéo s’était interrompue brutalement pour laisser la place à Filthy Frank, un youtubeur spécialisé dans les contenus répugnants. Habitué à à se livrer à des actes de cruauté sur les animaux, il faisait cette fois la déclaration suivante, lunettes de soleil sur les yeux, tenant une lame imaginaire en direction de ses poignets : «N’oubliez pas, les enfants. Dans le sens de la largeur c’est pour attirer l’attention. Dans le sens de la longueur pour obtenir des résultats. Finissez-en !» Puis le jeu vidéo avait repris comme si de rien n'était. Les fans de Filthy Frank sont connus pour ces pratiques d'insertion de séquences du youtubeur dans des vidéos prises au hasard. Si cette fois, la vidéo était diffusée sur YouTube, elle avait été repérée huit mois auparavant par une mère américaine, cette fois sur YouTube Kids.

 

 

Youtube réagit

Les réactions de circonstance de YouTube depuis le scandale, Andrea Faville, porte-parole de YouTube a publié un communiqué dans lequel elle explique que la compagnie a travaillé «sans relâche pour que YouTube ne soit pas utilisé dans le but d'encourager les comportements dangereux.» «Nous nous appuyons sur le signalement des utilisateurs et des outils de détection automatisés afin d’identifier rapidement ces contenus et les soumettre à nos équipes pour une vérification humaine. Chaque trimestre, nous supprimons des millions de vidéos et chaînes qui enfreignent notre règlement. Nous nous efforçons d’améliorer nos systèmes dans le but de supprimer encore plus rapidement ces contenus illicites», se justifie-t-elle. Une plainte avait été déposée dans la foulée en mai 2015 à la Commission Fédérale du Commerce par un groupe d'associations pour la défense de l'enfance et des consommateurs sous la bannière du centre de démocratie numérique (CDD) à Washington.

Jeffrey  Chester, le directeur du CDD avait blâmé Google et YouTube : «Ce que nous avons trouvé est alarmant, inquiétant et choquant. Les enfants peuvent accéder à des contenus vraiment néfastes. Google a été imprudent et a trompé le public avec ses revendications d'un YouTube spécialement adressé aux enfants.»

(RT France)